Teréga
Teréga : engagé dans la réduction des émissions de Gaz à effet de serre (GES)

Teréga : engagé dans la réduction des émissions de Gaz à effet de serre (GES)

Réduire les émissions de gaz à effet de serre. C’est l’enjeu-clé pour tenter d’endiguer le phénomène du changement climatique et les désordres météorologiques, économiques et sociétaux qu’il engendre. États, entreprises, citoyens, chacun à son niveau peut contribuer à l’effort collectif. Retour sur les objectifs et les engagements de Teréga en matière de réduction des émissions de GES.

Selon le récent Baromètre du Citepa (association mandatée pour opérer l’inventaire des émissions français), les émissions de gaz à effet de serre en France sont reparties à la baisse en 2022. Une bonne nouvelle car, après une baisse significative de 9% en 2020 par rapport à 2019 (liée à la pandémie de la Covid-19), l’année 2021 avait enregistré un rebond de +5,7%. Les émissions de CO2 (millions de tonnes équivalent CO2) ont donc reculé de 2,7 % en 2022. Les auteurs du rapport soulignent également qu’au global, « les émissions de gaz à effet de serre ont continué de baisser début 2023, avec une baisse de -4,2% par rapport au premier trimestre 2022 ». Ces résultats sont liés notamment à un cadre et des objectifs précis définis par le régulateur qui à l’échelle mondiale, européenne et nationale a multiplié les incitations à réduire les émissions des gaz à effet de serre. Depuis la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques organisée à Rio en 1997, en passant par le Protocole de Kyoto avec son objectif de réduire les émissions des six principaux émetteurs de GES de 50 % en 2050 par rapport à 1990 ou encore la COP21 et les accords de Paris qui en découlent, les initiatives ont été nombreuses. Parmi les plus structurantes, on retiendra deux leviers majeurs : la loi sur la transition énergétique sur la croissance verte (LTECV) qui fixe les priorités d’action pour la gestion de l’ensemble des formes d’énergie et la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) qui définit les grandes orientations de la politique énergétique et climatique.

Qu’est-ce que la LTECV ? 

Entrée en vigueur en 2015, la Loi sur la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV), a pour objectif principal de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990. Pour y parvenir, elle s’appuie sur la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) qui fixe les priorités d’action pour la gestion de l’ensemble des formes d’énergie, notamment l’augmentation de la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique français, avec un objectif de 32 % d'ici 2030. Teréga a contribué aux ateliers et débats publics dédiés à la PPE. 

Quelles sont les ambitions de la Stratégie Nationale Bas Carbone ? 

La Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) est un document de planification qui définit la trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre de la France jusqu'à 2050. Pour y parvenir, la SNBC a fixé un objectif intermédiaire de 40 % d'ici 2030 et de 80 % d'ici 2050 par rapport à 1990. Le modèle retenu par la SNBC consiste d’abord à diversifier le mix énergétique en réduisant la dépendance de la France aux énergies fossiles, mais aussi à développer des filières industrielles bas-carbone, en vue de limiter les importations d'énergie. La feuille de route de la SNBC intègre évidemment le développement des énergies renouvelables (ENR). La France s'est ainsi fixé un objectif de 40 % d'électricité renouvelable en 2030 en misant tout à la fois sur le développement de l'éolien, du solaire, de l'hydroélectricité et de la biomasse. Parallèlement l’accent est mis sur la réduction de la consommation d'énergie finale de 40 % d'ici 2030 en améliorant l'isolation des bâtiments, de la performance des équipements électriques et de la mobilité durable. Enfin, la SNBC prévoit de soutenir la recherche et l'innovation dans les domaines de l'énergie bas-carbone.

Bilan Carbone : mesurer pour mieux transformer

En France, l'obligation pour les entreprises de plus de 500 salariés, les services de l’état et les collectivités territoriales, de calculer leur bilan carbone n'est pas entrée en vigueur en une seule étape, mais a évolué progressivement entre 2009 et 2017. Si le terme Bilan Carbone est entré dans le langage courant, il faut savoir qu’il a été créé en 2002 par l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie). Sa gestion est assurée depuis 2011 par l’Association Bilan Carbone qui joue un rôle clé dans la diffusion et la mise en œuvre de la méthodologie du Bilan Carbone en France, contribuant ainsi à la lutte contre le changement climatique en aidant les organisations à mesurer, réduire et gérer leurs émissions de gaz à effet de serre. 

Quels sont les périmètres de calcul des émissions de GES : Scopes 1, 2, 3 ? 

Les périmètres de calcul des émissions de gaz à effet de serre (GES) sont communément appelés Scopes 1, 2 et 3. Ces périmètres sont utilisés pour catégoriser et évaluer les émissions de GES d'une organisation ou d'une entreprise, en fonction de leur origine et de leur contrôle.


Les émissions directes de GES

Les émissions de Scope 1 comprennent toutes les émissions directes de GES résultant des activités de l'entreprise. Cela inclut les émissions provenant de la combustion de combustibles fossiles dans les installations de l'entreprise, telles que les émissions de dioxyde de carbone (CO2) provenant des véhicules de l'entreprise, des équipements fixes, des procédés industriels, etc.

Les émissions indirectes de GES liées à l'énergie

Les émissions de Scope 2 couvrent les émissions indirectes de GES liées à la production d'électricité, de chauffage ou de refroidissement achetés et consommés par l'entreprise.

Les autres émissions indirectes de GES

Les émissions de Scope 3 englobent toutes les autres émissions indirectes de GES associées aux activités de l'entreprise, au-delà de ses frontières directes. Depuis les émissions liées à la chaîne d'approvisionnement de l'entreprise, en passant par les déplacements professionnels des employés, jusqu’aux émissions liées aux produits vendus par l'entreprise, les déchets générés, les émissions de Scope 3 sont souvent les plus importantes en termes de quantité et peuvent être les plus complexes à quantifier et à maîtriser.

Quels sont les engagements de réduction de l’empreinte carbone de Teréga ? 

Conscient de l’enjeu climatique, Teréga a mis en place un suivi de ses émissions de gaz à effet de serre, historiquement sur les scopes 1 et 2, et désormais incluant le scope 3 et des actions de réduction. Ces actions sont rassemblées au sein d’un programme appelé BE POSITIF. Lancé en 2017 et piloté par le Département Environnement, ce programme vise à réduire l’empreinte environnementale de Teréga en suivant la méthodologie MERCI (Monitorer, Éviter, Réduire, Compenser nos Impacts). Cette démarche aborde les impacts de l’activité de Teréga de manière holistique :  la gestion de l’énergie, la réduction des émissions et la préservation de la biodiversité.

Scope 1 & 2 : des résultats concrets

Grâce aux différentes actions engagées, Teréga enregistre déjà des résultats encourageants fin 2022 : une réduction de 32 % des émissions des scopes 1 et 2 par rapport à 2017, ainsi qu'une baisse de 21 % des émissions de méthane. Ces chiffres témoignent de l'engagement résolu de Teréga envers la durabilité, en ligne avec son adhésion au programme des Nations unies pour l'environnement : le Oil & Gas Methane Partnership. Ces progrès reflètent la contribution significative de Teréga à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre et au respect de ses engagements environnementaux.

En route pour l’optimisation du Scope 3

Depuis le début de l’année 2023, Teréga a engagé des discussions avec ses fournisseurs clés pour élaborer conjointement une feuille de route à faible empreinte carbone et identifier des axes de réduction partagés. Ces émissions sont principalement liées aux achats de biens et de services, marquant ainsi un engagement significatif envers la réduction globale de son impact environnemental.

L’ensemble de ces actions et cette feuille de route ambitieuse que s’applique Teréga constitue une contribution active et concrète aux objectifs de neutralité carbone de la France et de l’Europe à l’horizon 2050.

Quelles sont les actions concrètes de Teréga pour atteindre ses objectifs ?

Pour réduire l’empreinte carbone de ses activités et atteindre ses objectifs, Teréga multiplie les initiatives et les actions concrètes comme la mise en service de systèmes de recompression appelés RECOMP sur ses stations de compression de Barbaira, Lussagnet et Sauveterre-de-Guyenne et sur son centre de stockage de Lussagnet. Le principe ? Récupérer le gaz des tuyauteries des compresseurs principaux et le réinjecter dans le réseau, sans rejet à l’atmosphère. Également, le site de Lussagnet sera d’ici la fin de l’année 2023,  doté d’une centrale d’autoconsommation solaire de 12 GWh.

Le volet humain est également central dans la stratégie de Teréga dont l’ensemble des collaborateurs bénéficient d’un accompagnement spécifique aux grands enjeux environnementaux, notamment celui de la réduction des émissions de GES. Ils auront d’ailleurs tous été sensibilisés aux défis du changement climatique d’ici la fin 2023, grâce à des ateliers animés par des intervenants internes, formés par l’association la Fresque du Climat. 

En complément, Teréga poursuit sa stratégie de compensation carbone par un soutien à des projets internationaux tels que Clean Water, qui assure l’approvisionnement en eau potable de populations d’Éthiopie et d’Érythrée. Une stratégie de compensation qui s’applique également depuis 2023 sur des projets nationaux. Par exemple, Teréga travaille avec le CNPF (Centre National de la Propriété Forestière) sur des projets de boisements. Un projet labellisé en 2023 de près de 5 ha de boisements sur Sauveterre de Guyenne (33) a ainsi été labellisé. Un ancrage territorial fort et cher à Teréga afin de contribuer, toujours plus concrètement et toujours plus activement aux objectifs nationaux de réduction des GES, via le label Bas Carbone du ministère de la Transition écologique.